Un Dieu tout proche des Hommes !

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Pour se faire connaître, Dieu a choisi de se comparer aux plus proches parents sur terre : Il est Père et, en son Fils, a donné un Epoux aux âmes qui le cherchent.

Et Elisabeth de la Trinité renverse les valeurs communes ! Pour elle, les pères et les époux de ce monde renvoient à Dieu. Car Lui, le premier, attend que ses enfants lui crient « Abba ! Père ! », que son épouse l’appelle « Mon Bien-Aimé ! »…

Noëlbis« Toi qui es mère, (…) tu peux saisir la grandeur de ce mystère : enfants de Dieu, est-ce que cela ne te fait pas tressaillir ? » [lettre 239 à sa sœur]

 

E esprit saint double« Etre Epouse, c’est un cœur à cœur pour toute une vie… c’est ne plus savoir qu’aimer (…), aimer sous toutes les formes ! C’est l’union indissoluble des volontés et des cœurs… » [note intime 13]

Parler d’une telle proximité entre Dieu et les hommes est, au début du 20ème siècle, inhabituel. En effet, le climat général est encore largement marqué par les dérives du courant janséniste, où l’austérité et la pénitence étaient les seuls moyens de se réconcilier un Dieu lointain et jaloux.

Demeurebis« La Trinité, voilà notre demeure, notre chez-nous, la maison paternelle d’où nous ne devons jamais sortir. » [”Le Ciel dans la Foi„, chap. 2]

Mais Elisabeth, avec d’autres pionniers de cette époque, souligne encore combien la relation de Dieu avec les hommes dépasse l’analogie de l’intime parenté : Dieu cherche les hommes avant qu’ils ne commencent à le chercher. Il leur est plus intime que tout ce qu’ils peuvent imaginer, habitant en chacun, et conviant en retour à demeurer en Lui.

E La vie en abondance« [La carmélite] vit dans l’intimité avec le Dieu qui demeure en elle, qui lui est plus présent qu’elle ne l’est à elle-même. Tout cela, maman chérie, ce n’est pas du sentiment ou de l’imagination, c’est de la foi pure. » [lettre 236 à sa mère]

Et cela n’est pas réservé à quelques âmes d’élite ! La jeune carmélite ne cesse de rappeler dans ses lettres que chaque être humain est le temple du Seigneur…

E Isaie 50« J’ai trouvé mon Ciel sur la terre puisque le Ciel, c’est Dieu, et Dieu, c’est mon âme. » [lettre 122 à une amie de sa mère]

 

 

 

Illustrations : en haut, Elisabeth avec sa sœur en 1901 ; en encadrés, pastels de sr. Anne-Elisabeth, Carmel du Havre.