Le Jardin de Sainte Thérèse

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Le Jardin de Sainte Thérèse

Horaires d’ouverture : de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 16 h 30, tous les jours sauf le lundi (demander le pass à l’artisanat)

 

Ce jardin se veut une mise en récit, dans l’espace, de la vie de prière, décrite par Ste Thérèse d’Avila.

Avec sainte Thérèse, lisons et écoutons le récit d’une rencontre de Jésus… Ce récit a marqué Thérèse; il est peut-être la clé pour comprendre les images que la sainte utilise pour parler de la prière…

 

samaritaineEvangile de Jésus-Christ selon saint Jean :

Jésus arrive donc à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi.

Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : «  Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit :

« Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ʺ Donne-moi à boireʺ, c’est toi qui lui aurait demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »  Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif. »

 

 

jardin1Sainte Thérèse d’Avila aimait beaucoup cet Evangile. Elle l’avait découvert à travers une peinture qui ornait un des salons de la maison familiale où elle grandit : au bord d’un puits, Jésus assit, en train de dialoguer avec une femme, une samaritaine, qui vient chercher de l’eau. Au bas de ce tableau : une inscription en latin, citant l’Evangile… »Donne-moi à boire ».

 

 

jardin2Quand elle écrit son autobiographie, Thérèse parlant de sa prière personnelle, fait cette confidence à son lecteur : je m’adressais souvent au Seigneur au cours de la journée en lui disant : « Donne-moi à boire ». Dans l’esprit de Thérèse, cette image de l’eau et de la rencontre au bord d’un puits pour dire notre relation à Dieu va venir s’enrichir au fil du temps de toute sorte d’images.

 

 

 

jardin3En effet, elle est curieuse de tout ! Et d’abord de la nature, de la beauté de la nature qui exprime quelque chose de plus grand que nous. Elle a sous les yeux, la terre de Castille : séchée par le vent d’hiver et craquelée par l’ardeur du soleil d’Espagne : pour la rendre fertile, les espagnols doivent trouver tous les moyens d’irrigation possibles… le puits, la noria ou roue à godets, le canal d’irrigation, et le meilleur arrosage qui ne dépend pas d’eux : la pluie…!

Une autre image la marque durablement : ses frères qui partent à la conquête du Nouveau Monde. Cet esprit de conquête et d’aventure la passionne et elle décide d’aller, pour sa part, à la conquête de sa terre intérieure…

 

jardin4Et voilà son imaginaire construit, à partir de toutes ces images :

– l’observation de la nature qui lui donne l’image de la terre et de la nécessaire irrigation

– le voyage à l’intérieur d’elle-même pour y découvrir ses habitants et le principal d’entre eux : Jésus le Christ

 

 

 

jardin5Quand il s’agit pour Thérèse de décrire son itinéraire intérieur de rencontre de Jésus Christ qui habite en elle, elle va tout naturellement utiliser toutes ces images qui se sont imprimées en elle : Thérèse nous propose d’habiter en nous-mêmes et d’y découvrir notre terre intérieure… comme un jardin à cultiver.

Au départ, ce terrain est en friches mais Thérèse nous assure qu’en commençant à vivre la prière silencieuse – l’oraison – c’est Dieu lui-même qui se charge d’arracher les mauvaises herbes !

 

jardin6De nous, dépend seulement l’arrosage du jardin – autrement dit la prière – pour que les fleurs grandissent et s’épanouissent, afin d’accueillir en nous Celui qui nous attend : Dieu Père, Fils et Saint Esprit.

 

 

 

 

C’est ainsi que Thérèse décrit notre âme comme un jardin qu’il nous faut arroser.

Pour évoquer les différentes étapes de l’approfondissement de notre prière, elle expose « 4 manières d’arroser le jardin » :

puitsLe puits : une méditation laborieuse.

roue_a_godetsLa noria : une méditation qui ouvre sur l’esquisse d’une rencontre avec Jésus Christ.

canal_dirrigationLe canal d’irrigation : la rencontre intérieure avec Jésus s’approfondit et devient plus fréquente.

pluieLa pluie : la prière et le recueillement sont donnés par Dieu. La rencontre devient alliance et source pour agir.

Le Christ vous accueille dans le Jardin du silence… A bientôt !

(En haut de page, tableau du Christ avec la Samaritaine par Macha Chmakoff, Carmel du Havre)