La confiance, malgré les épreuves

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« Puisque nous possédons [Dieu] en nous, qu’importent les nuits qui peuvent obscurcir notre ciel : si Jésus semble dormir, reposons-nous aussi auprès de Lui (…), ne le réveillons pas mais attendons dans la foi. » [lettre 239 à sa sœur]

 

« Chaque événement, chaque souffrance comme chaque joie est un sacrement qui donne Dieu [à l’âme] ; aussi celle-ci ne fait plus de différence entre ces choses (…), elle les dépasse. » [”Le Ciel dans la Foi„, chap. 10]

 

« Plus tu sens ta faiblesse, (…) plus le Maître semble caché, plus tu dois te réjouir car alors tu Lui donnes, et n’est-ce pas meilleur de donner que de recevoir quand on aime ? » [lettre 298 à sa sœur]

 

« Aux heures où vous ne sentirez que l’écrasement, la lassitude, vous Lui plairez encore si vous êtes fidèle à croire qu’Il opère encore, qu’Il vous aime quand même. » [”Laisse-toi aimer„, lettre à sa prieure]

 

 

elisabeth_de_la_trinite_enfantL’épreuve a traversé la vie d’Elisabeth de part en part, lui ôtant père et grands-parents dès l’enfance et la condamnant dans la fleur de l’âge par une longue agonie de deux ans. La jeune carmélite parle donc de la souffrance en connaissance de cause, d’autant plus que sa grande sensibilité lui fait tout éprouver douloureusement.

 

 

vie_E_20_bisPourtant, jamais les difficultés, même insurmontables, ne mettent en défaut son cœur généreux et aimant : elle remet tout avec confiance entre les mains du Seigneur, persuadée qu’accepter cette souffrance, sans en rendre Dieu responsable, c’est prendre part à la Passion du Christ et servir la gloire de son Père. Elisabeth veut croire que, malgré la nuit, Il l’enveloppe toujours de sa tendresse.

 

 

1737128874Les grands souhaits d’Elisabeth étaient de ne vivre qu’en Dieu et de se rendre conforme au Christ. Mais cela nécessite un renoncement total à soi-même, un abandon de ses vues humaines, afin de se laisser transfigurer… Et ce n’est pas sans arrachement…

 

 

 

19552508Pour cette jeune femme authentiquement chrétienne, l’épreuve n’est endurée ni avec résignation, ni avec un héroïsme stoïque ; elle est une offrande de soi-même pleinement consentie, par amour, afin que le Tout Autre transforme, purifie et mène à la Vie tout ce qui n’est pas encore Lui.

 

 

Illustration du haut de page : crucifix de profession d’Elisabeth de la Trinité.